Depuis sa création, le centre national du livre fait 
  appel à des commissions spécialisées dans les différents domaines littéraires 
  pour étudier les demandes d’aide aux éditeurs ou aux auteurs. En clôture de ce 
  travail, la commission prend position – éventuellement par un vote à bulletins 
  secrets – et recommande d’accorder ou de refuser l’aide demandée. Depuis leur 
  création, ces commissions travaillent à la satisfaction des écrivains et de 
  leurs éditeurs, au point que les différents présidents qui se sont succédé à 
  la direction du cnl ont toujours suivi les avis donnés, alors qu’ils n’y 
  étaient pas obligés statutairement.
  Il n’en va plus ainsi 
  désormais.
  Depuis un an, à différentes reprises et dans 
  différentes commissions, des recommandations clairement motivées n‘ont pas été 
  suivies, le président actuel du cnl ayant décidé, seul, de réduire de moitié, 
  ou même de supprimer, une aide jugée digne d’être attribuée, ou encore 
  d’accorder une aide là où l’avis de la commission avait été défavorable pour 
  des motifs qui avaient été explicités. Alors que les commissions sont toujours 
  respectueuses de l’enveloppe budgétaire, il n’est pas acceptable que la 
  décision d’un seul tranche systématiquement et sans motif clairement articulé, 
  contre l’avis majoritaire ou unanime du collège d’experts que sont les 
  écrivains réunis au sein d’une même commission, et d’ailleurs issus d’horizon 
  différents, ce qui garantit l’objectivité des avis exprimés. 
  
  Nous demandons que le travail des commissions cesse 
  d’être ainsi ouvertement méprisé, comme l’est du même coup celui des revues, 
  des éditeurs et des écrivains qui recourent à l’aide du 
  cnl.
   
   
   
   
  Merci de me renvoyer éventuellement ce texte par mail 
  ou par poste avec votre accord.